Il n'y a rien de plus beau que cet océan à perte de vue à mes yeux. La profondeur de cette étendue est à la fois effrayante et captivante. Nous sommes samedi et actuellement je me promène le long de la plage située non loin de chez moi. Je n'avais rien de prévu aujourd'hui alors je me suis dit pourquoi ne pas sortir prendre un peu l'air marin. Pour une fois que je n'ai pas le nez dans le boulot, il faut dire que même lorsque je ne travaille pas je trouve toujours le moyen de ramener le boulot à la maison, que voulez-vous je suis un passionné je ne fais jamais les choses à moitié. Je marchais sur le sable fin avec des chaussures absolument pas adéquates mais, peu m'importe je suis bien ici, les gens ce baignes malgré les températures pas vraiment estivales à mon gout, on a vu mieux dans le coin c'est certain. Ces derniers temps la solitude me pèse, je n'ai pas vu ma sœur depuis quelque temps, certes mes parents sont là mais, je n'es personne à qui me confier et c'est pesant. C'est en partie pour cela que je suis arrivé ici même au bord de cette longue plage que j'affectionne si particulièrement. Je finis finalement par remonter le long de la promenade et de me secouer les pieds avant de reprendre ma promenade tout en rêvassant. J'entends des crient de jeunes femmes non loin de moi, je tourne donc naturellement la tête dans la direction de ce bruit pour apercevoir deux jeunes femmes s'éclaboussant et rigolant à gorge déployer. J'allais continuer mon chemin quand j'aperçus une jeune femme au loin courir après une feuille qui atterrit à mes pieds. Je la ramassais tout naturellement afin de la lui rendre je relevais donc la tête pour apercevoir une très belle jeune femme me souriant et l'air gêné. Je lui tendis la feuille en question avant de lui sourire à mon tour. La jeune femme était très belle, d'une beauté naturelle, je lui aurais donné 23 ans peut-être, une chevelure qui donnait un aspect doux. Elle me regardait avec ces grands yeux chocolat. Je me réveillais finalement de ma contemplation.

- Tiens je crois que ceci t'appartiens.

Je lui tendis la feuille en question avant de rester la regarder un moment encore.

Dear Diary

Voilà un moment que je n'ai pas écrit, en même temps avec tout ce qui s'est passé, je n'avais pas le temps et la force d'écrire quelque chose. J'ai rompu avec Ethan est maintenant, je me sens beaucoup mieux, je vis beaucoup moins dans la peur qu'il me frappe encore. Il était vraiment un réel salaud avec moi, mais je ne voulais pas le voir, c'est ma meilleur amie qui m'a ouvert les yeux, heureusement qu'elle était là. Il m'a frappée, j'avais peur, mais au fond de moi, il y avait toujours une petite étincelle d'amour. Mais la fois où nous nous sommes disputés et qu'il m'a frappée et pousser violemment dans la salle de bain a été la fois de trop. Je pris mes affaires et je suis partie, maintenant, je me sens plus épanoui sans lui et tant mieux ! Ma maladie est toujours en moi, je n'ai pas encore réussi à la combattre, mais je fais tous pour réussir. C'est parfois difficile, je me sens tellement différente des autres quelquefois, il y a des choses que je me refus de faire, car je sais très bien que mon corps ne va pas suivre. Et je n'ai réellement pas envie d'expliquer à tout le monde ce que j'ai, c'est déjà difficile de faire semblent que tout va bien, alors que c'est souvent le contraire. Je ne suis pas tout le temps triste, mais parfois, j'ai peur de ne pas pouvoir réussir, ne pas réussit à combattre mon cancer et de mourir à petit feu. Je ne veux pas mourir, j'aimerais tellement connaitre le bonheur d'être mère et le bonheur d'avoir son âme sœur près de soi. Mais je sais que ça ne sera pas possible, du moins temps que je n'aurais pas combattu cette maladie. Je ne veux pas prendre le risque de tomber amoureuse et de faire souffrir l'homme que j'aime. J'aime ma vie, j'aime mes amis, je suis heureuse, mais garder la tête haute et parfois plus difficile que je ne pensais. Surtout quand je vois la tête de ma mère et de mon frère, mon père est mort et je ne veux pas qu'il revive une nouvelle fois ça. Je ne veux pas qu'il recommence à être malheureux, alors je me bats continuellement pour eux et je ferais tout mon possible. Mais...

Ma feuille venait de s'envoler avec le vent, je n'avais réellement pas envie que quelqu'un la trouve et regarde ce que j'avais écrit. Mon journal est une façon pour moi de m'évader tous comme le surf, je peux écrire ce que j'ai sur le cœur. Comme je ne peux pas tout dire à ma meilleure amie ou même à ma famille, je préfère garder mes craintes secrètes. Je ne voudrais pas faire peur à ma famille, car quelquefois, je perds espoir et je sais que si ma mère l'apprenait, elle serait malheureuse. Je courrais comme une imbécile derrière mon bout de feuille et si quelqu'un me voyait, je pense qu'il me prendrait pour une débile. Ma feuille se pose enfin par terre, un homme se baisse et la prend dans ses mains, je le regarde et prie pour qu'il ne la regarde pas. Il se relève et plonge son regard chocolat dans le mien, il était incroyablement bien habillé et très séduisant. Il n'avait même pas regardé une fois ma feuille et me l'avait tendu. « Heu... Oui... Oui, mer... Merci beaucoup. » Je suis sûr que je venais de rougir et j'avais honte, je n'arrivais même plus à placer un mot correctement sans bégayer.

Cette voix, si douce, si... pure me fit l'effet d'un électrochoc jamais auparavant je n'ai eu l'occasion d'entendre une voix si douce et belle. Elle n'osait me regarder dans les yeux comme si une peur au fond d'elle se manifestait. Je venais de lui rendre sa feuille et elle bégayait à essayer de me remercier comme c'était attendrissant. Vu sa gêne je fis comme si je n'avais pas remarqué son malaise pour me lancer dans une légère conversation afin de combler le vide que j'avais installé à l'observer.

- Tu écris un journal ? J'en ai tenu un, à une époque, les mots signifient parfois plus que les paroles dites à voix haute. Les souvenirs sont trop importants pour ne pas en garder une trace également.

Je comprenais son besoin d'écrire à une époque aussi je rédigeais mon journal c'était en quelque sorte mon meilleur ami. Cela peut vous paraître triste mais, parfois lorsque l'on n'a pas envie de parler ou de voir du monde, écrire est une échappatoire et également une façon de ne pas faire face à ses problèmes. Je sortis de mes pensées pour continuer à l'observer avant de me rendre compte que je n'avais même pas pris la peine de me présenter comme il se doit. Honteux de mon erreur je m'excusais avant.

- Je suis désolé je n'ai même pas pris la peine de me présenter.

Je lui tendis ma main afin qu'elle la serre tout en souriant.

- Je suis Ryan Matthews.

Je lui offris un grand sourire tout en observant sa réaction. C'est comme une image qui passe au ralenti je la vois relever le regard un grand sourire illuminant son visage ses cheveux balayés par le léger vent qui vient de nous frapper, le bruit de la mer autour de nous. Puis elle serre enfin ma main, cette chaleur qui traverse tout mon corps et qui finit par me rendre à bout de souffle, ce pincement au coeur et cette envie de ne plus jamais lâcher cette petite main que je tiens à présent dans la mienne. Cette sensation, je l'ai ressentie pour la dernière fois il y a de cela déjà quelques années, je n'étais encore qu'un ados et je vivais mon premier amour. Riley, oui la dernière fois que j'ai peu ressenti de long frisson traverser mon corps j'avais encore 17 ans et je sortais avec Riley. À l'époque je ne savais pas réellement ce que je vivais mais, aujourd'hui j'en suis sûr.

J'étais mal à l'aise et il devait surement le voir, j'avais du mal à m'exprimer et je devais être ridicule à voir. J'avais honte de moi, je n'avais même pas osé-le regarder dans les yeux. Mais il faisait comme ci de rien n'était et reprit la parole sans même rigoler ou me juger. Un léger sourire se dessine sur mon visage. Je n'arrivais pas à croire qu'il avait aussi écrit un journal auparavant, généralement les mecs sont les premiers à se moquer des femmes qui écrivent leur penser les plus profonds dans un journal. « Oui, vous avez raison, mon journal est une grande partie de ma vie, je n'ai jamais cessé d'écrire dedans. Depuis toute petite, j'ai ce journal et ça me fait vraiment du bien d'écrire dedans. C'est mon père qui m'a offert ce journal et c'est une aussi une façon de lui raconter ce que j'ai sur le cœur de là où il est. Je suis désolée, de vous raconter tout cela, ça ne doit même pas vous intéressez.»

C'était tellement facile de parler avec lui, je venais juste de le rencontrer et je venais de lui raconter que j'adorais écrire et que mon père était mort. C'est peut-être mon père qui m'a emmené vers lui, vers ce beau et gentil jeune homme. Je sais que ça peut paraître bizarre, mais je crois réellement que c'est mon père qui m'a mené vers lui grâce au journal. Je pense que beaucoup de personnes m'auraient déjà pris pour une folle à dire cela, c'est pour ça que je ne dirais rien à personne.

Il s'excuse de ne pas être présenté avant, il me tend la main et se présente à moi. Ryan Matthew, comment oublier son nom ou même son visage, il restera gravé dans ma mémoire. Je relève ma tête vers lui et plonge mon regard dans le sien, je ne me sentais plus du tout mal à l'aise. J'avais enfin l'occasion de bien observer son visage, il était incroyablement beau, sa voix était grave et apaisant, cela faisait bien longtemps qu'un homme n'avait pas eu cet effet-là sur moi. Les cheveux au vent, nos regards l'un dans l'autre, je lève délicatement ma main pour venir la mettre dans la sienne. Le contact de nos deux mains ensemble me fit l'effet d'un courant électrique qui passe dans tout mon corps, puis un léger frisson me parcourt entièrement. Se contacte me laisse littéralement sans voix pendant un court instant, avant que je prenne la parole. « Enchanter de vous connaitre Ryan, je suis Arizona Valentine. » Étrangement, je n'avais aucune envie de lâcher sa main.

Je venais tout juste de lui lâcher la main que le manque se faisait déjà ressentir en moi. Comment peut-on expliquer cela. Je viens tout juste de la rencontrer Arizona ce nom sonnait comme une mélodie à mes oreilles. Je ne la connais pas et pourtant c'est comme si nous nous connaissions depuis des années comme si j'avais passé mon enfance à ses côtés. Se pourrait-il qu'elle ressente la même chose à mon égard ? J'aime à penser que oui. Il fallait absolument que je la revois il est hors de question que je la laisse filer sans même savoir qui elle est réellement je veux tout savoir jusqu'au vernis qu'elle met sur ses ongles tout. Je finis par reprendre mes esprits avant de lui sourire.

- Enchanter de faire ta connaissance Arizona.

Je regardais derrière elle pour apercevoir ses affaires.

- Cela te dirait que l'on se promène le long de la plage ? Je sais que ça peut paraître idiot je veux dire pourquoi tu irais te promener le long de la plage avec un inconnu ça serait certainement stupide de ta part après tout tu ne me connais pas...

Je finis par me taire pour attendre avec impatience sa réponse qui je l'espérais serais positif. Oh oui je n'attendais que cela, un oui. Je ne voulais pas non plus l'empêcher d'achever ses écrits sur son journal, peut- être que je la dérangeais après tout mais, étant très polie elle n'a pas osé me le dire. Non il ne faut pas que j'aie des pensées si sombres. J'avais l'impression de revenir des années en arrière quand je n'avais encore que 17 ans et que je demandais à Riley de sortir avec moi. À la différence qu'aujourd'hui j'en ai 26 et que je suis toujours un handicapé des sentiments. C'est comme un retour en arrière. Repensé à Riley dans de telles circonstances ne sont à mon avis pas très bonnes pour moi, et pourtant c'est souvent que je me demande ce qu'elle est devenue, ce quel fait, si elle est heureuse. Pensé a cela en ces circonstances n'était peut-être pas très approprié.

Aucun son ne sortait de ma bouche, mon regard était plongé dans celui de Ryan et je me sentais étrangement bien avec lui. Voilà bien longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien en présence d'un homme. Mais je ne devais certainement pas m'imaginer un jour trouver l'amour, ce ne serait pas raisonnable avec la maladie que j'ai. Ma maladie est trop grave pour être prise à la légère, j'ai déjà tellement fait souffrir mon entourage, comme mon frère et ma mère. Je ne veux plus jamais revoir dans les yeux de quelqu'un la souffrance que je leur fais endurer, je ne veux pas qu'il soit fort juste pour me faire plaisir. Je ne veux pas qu'il fasse comme si tout va bien alors que c'est le contraire, c'est trop difficile à supporter pour moi. Mais il y a quelque chose d'étrange qui passe entre moi et Ryan, mon corps me pousse à aller vers lui, mais mon esprit refus de faire le pas. J'ai étrangement envie de poser ma main sur son visage, je pourrais rester là a le regarder pendant des heures entières sans jamais me lasser de ce visage si parfait.« C'est avec plaisir Ryan, rien n'est stupide la dedans, c'est les premières rencontres qui font développer l'amitié, l'amour, etc. Je vais juste chercher mes affaires et je reviens. » Un sourire venait de se dessiner sur mon visage au moment où je venais de lui tourner le dos pour m'approcher de la table ou étais mes affaires. Je marchais d'un pas assuré vers mes affaires que je rassemble et que je mets dans mon sac.

Je me retourne et avance vers lui les cheveux au vent, mes parents c'étaient rencontrés sur cette plage et dans ce restaurant. C'est vraiment bizarre la vie quelquefois, c'était comme si quelque chose m'avait poussé vers Ryan. Nous commencions à marcher doucement sur la plage et un silence vient s'installer entre nous deux avant d'interrompre ce silence. « La question que je vais vous poser est peut-être indiscrète, mais pourquoi avez-vous arrêté d'écrire dans votre journal ? Comme vous avez dit très justement les souvenirs sont trop importants pour ne pas en garder une trace. Je trouve cela dommage d'avoir arrêté. » C'était rare de voir un homme tenir un journal intime, mais la plume d'un homme devait être certainement très agréable à lire.

Si Adixia était là, je sais très bien les regards qu'elle me jetterait, ses regards voudraient dire regarde comme il est mignon, tu ferais un beau couple avec lui. Et moi, je serais là à lui faire les gros yeux comme d'habitude et je lui ferais un sourire. Ma meilleure amie est la sœur que je n'ai jamais eu, heureusement, j'ai mon frère et je donnerais ma vie pour lui. Mais avec Adixia j'entretiens une autre relation avec elle.

C'est elle qui venait de prononcer ce mot qui m'était totalement inconnu depuis des années l'amour. Est-ce possible de tomber amoureux en un regard, en un échange ? J'aimerais croire que oui cela est très possible. Nous venions de prendre la direction de la plage et nous la longions tout en marchant doucement pour je crois passer le plus de temps ensemble. Elle tenant entre ses bras sont journal serré contre elle comme si elle avait peur que je ne découvre tous ses petits secrets. Elle finit par briser le silence qui s'était installé entre nous deux. Mon journal sacré histoire, on pourrait dire qu'un homme qui tient un journal n'est pas banal. À l'époque j'aimais me défouler de cette manière lorsque j'avais quelque chose sur le coeur c'était mon échappatoire.

- J'ai arrêté parce qu'il y a dans ma vie une femme très charmante mais, un peu trop fouineuse à mon gout. Je parle de ma soeur, elle est géniale mais, un jour elle a mis la main sur mon journal et en a lu tout son contenu c'est à partir de ce jour que j'ai tout arrêté. Et puis il n'y a plus grand-chose d'intéressant dans ma vie à présent, jusqu'à maintenant.

Je restais les yeux fixer dans les siens un petit instant avant de diriger mon regard en direction de la mer, rester plongé dans son regard me faisait perdre tous mes moyens. Je me croirais encore à l'époque du lycée s'est dingue je ne pensais pas pouvoir ressentir ce sentiment de plénitude, de joie, de légèrement mais, Arizona me faisait ressentir ça. Nous venons à peine de nous rencontrer et je ne rêve que d'une seule chose c'est que l'on se revoit encore et encore.

- Tu as des frères et soeurs ?

Je voulais tout apprendre de sa vie, savoir comment ses parents se nomment, savoir si elle est fille unique ou non connaitre son plat préféré absolument tout.

C'est vraiment étrange, quand on regarde bien cela fait quelques minutes que nous nous sommes rencontrés et on dirait que cela fait une éternité. Pourquoi j'avais cet effet-là ? Je ne sais pas, mais je pense que le plus important, c'est que je me sente bien avec lui et on dirait que lui aussi. Marcher à ses côtés les cheveux au vent me faisait un réel bien. Je ne manquerais certainement pas de l'écrire dans mon journal ou même de le dire à ma meilleure amie. J'ai l'impression d'être une gamine qui a découvert son nouveau jouet pour Noël, je me sens un peu ridicule. Mais j'ai ce besoin de parler ou même d'écrire, j'ai toujours aimé écrire surtout de ce que je ressens. J'ai tellement de choses qui se bousculent dans ma tête en présence de Ryan. J'ai envie que ce moment à marcher sur la plage, les cheveux au vent ne s'arrêtent jamais. Depuis tellement longtemps, je me sens enfin normal, il ne sait pas que je suis malade. Alors, il ne cherche pas à m'aider ou à avoir peur à chaque fois. Je me sens vivante tous simplement et ça fait du bien, je ne pense pas que je lui dirais maintenant que je suis malade ou même les prochaines fois, si on se revoie. J'ai peur, peur de sa réaction et je ne veux surtout pas qu'il me voie comme quelqu'un de fragile. « Je te comprends Ryan, je ne pourrais pas imaginer que quelqu'un puisse lire mon journal. C'est quelque chose de tellement personnel, je crois que si quelqu'un avait lu le mien, cela me rendrait... Je ne sais même pas comment ça pourrait me rendre. Mais je pense que tu ne devrais pas arrêter, tu devrais continuer à écrire. Tu verrais comme cela te fait tellement de bien et trouve une bonne cachette.» Je lui adresse un magnifique sourire et continue de marcher.

Un silence s'installe entre nous, je sers fort mon journal contre ma poitrine, j'avais envie de regarder encore et encore Ryan. Il avait tellement un magnifique regard, son visage était celui d'un ange. Je n'avais encore jamais rencontré d'homme aussi beau auparavant. J'étais totalement perdu dans mes pensées et la voix grave de Ryan vient sonner à mes oreilles comme une mélodie et me fait retourner à la réalité. « J'ai un frère plus vieux que moi, il n'habite malheureusement plus à la maison. Il a son propre appartement, mais je vais souvent le voir. Nous sommes très fusionnels et je ne pourrais jamais me passer de mon frère. Il occupe une très grand place dans ma vie, il m'a aidée à surmonter la mort de mon père et à garder la tête haute alors qu'il était autant détruit que moi.» C'est tellement facile de parler avec Ryan que ça devient effrayant. Je crois que je pourrais pratiquement lui dire tout ce que j'avais sur le cœur sans m'en rendre compte. Il fallait que je fasse attention au mot qui sort de ma bouche où cela risquerait de me jouer un mauvais tour.

Nous avions une conversation totalement naturelle, les mots sortaient tous seuls, c'est comme si nous nous connaissions depuis toujours. Je n'ai jamais parlé comme cela a quelqu'un, ça me fais peur je dois bien avouer, je n'ai pas du tout l'habitude de parler à cœur ouvert aux personnes ainsi. Je n'aime pas me confier, je n'aime pas parler de moi ou de mes problèmes ou de mon passé non ce n'est pas moi ça. Et pourtant me voilà marchant au bord de la mer avec une jeune femme à mes côtés et me confiant à elle tout comme elle se confie à moi. Mais, qu'est-ce qu'il m'arrive? Pour le moment nous parlons beaucoup de nos journaux intimes, c'est vrai que cela me manque parfois de ne plus écrire.

- Parfois j'y pense, à m'y remettre et puis l'idée s'évanouit. Je sais à quel point ça soulage, ce sentiment de libération quand tu as tout écrit ce que tu avais sur le cœur. Ce sentiment de plénitude et de satisfaction que tu ressens ça me manque parfois.

Elle avait donc un frère, je l'imagine bien en sœur protectrice elle a l'air tellement douce. Puis elle m'apprit que son père était mort ça me fit l'effet d'un choc que le coup, la pauvre comment peut-on survivre à la mort d'un proche, j'ai la chance d'avoir encore toute ma famille à mes côtés je ne pourrais pas supporter qu'ils leur arrivent quelque chose ils sont tout pour moi. Que ce soit ma sœur ou mes parents ou encore mes oncles et tantes, je ne pourrais pas vivre sans eux, ils sont mes amis, ma famille, mes confidents, mes ennemis parfois mais, sans eux je ne serais plus personne.

- Je suis désolé pour ton père; si je devais perdre un de mes proches je ne pourrais pas être aussi fort que toi je crois, ma famille est tout ce que j'ai c'est mon bien le plus précieux à vrai dire.

Pourquoi je lui disais ça? Aucune idée mais, ça fait un bien fou de se confier ainsi elle me sourit d'un sourire ravageur, magnifique ces tout ce que j'ai pu penser à ce moment. On continuait à marcher tranquillement le long de la plage et le temps filais à une telle allure que je suis certain que d'ici quelques heures la nuit sera tombée, quel dommage je voudrais encore rester à ses côtés le temps de quelques années pourquoi pas. Je divague complètement je sais quel imbécile heureux. La voir bouger ses lèvres lorsqu'elle parle ou sourire lorsqu'elle se moque d'elle-même, la voir remettre sa mèche de cheveux derrière son oreille. Toutes ces petites choses qui me font penser que je ne veux plus la quitter ne serait-ce que pour une journée. Je déteste être dépendant d'une personne ainsi qui plus est d'une personne que je connais à peine. Mais, Arizona est pour moi tout sauf une inconnue à présent, elle est celle que je veux à mes côtés, je l'ai su au moment même où j'ai rencontré son regard j'ai su oui j'ai su à cet instant que plus jamais je ne pourrais rester éloigné d'elle. Je ne veux pas qu'elle m'échappe. On croirait entendre parler un pervers ayant attrapé sa proie ça fais peur. Je voulais en savoir encore plus sur elle, ma curiosité ne serait jamais assouvie avec elle.

- Tu as quel âge? Tu fais jeune mais, tu m'as l'air bien mure je te donnerais 24 ans je pense.

C'est vrai que mis à part ses vêtements elle faisait réellement 24 ans, des traits légèrement tirer mais, sans plus et surtout sa maturité lorsqu'elle parle. L'âge d'une femme ne ce demande pas de ce côté la je ne suis pas très gentleman.

Le soleil commençait à entamer lentement sa descente sur l'horizon, cette grosse boule de feu orange et rouge était magnifique. Le reflet sur l'eau était un spectacle extraordinaire, j'adore les couchers du soleil. J'aime voir le soleil disparaître et laisse place à la sublime lune, qui éclaire la mer. Je pourrais rester des heures et des heures à le regarder, tous comme regarder Ryan. Je ne savais pas exactement ce qui se passait à l'intérieur de moi, mais mes sentiments se bousculaient. Je crois comprendre ce qu'il m'arrive, mais je n'en suis pas sûr. Je suis vraiment en train d'avoir des sentiments pour Ryan alors que je viens juste de le rencontrer. Le coup de foudre existe-t-il vraiment ? Le seul problème, c'est que mon corps et mes sentiments me poussent littéralement dans ses bras, mais mon esprit me dit le contraire. Et j'ai plus tendance à pencher pour la deuxième solution. Je ne peux pas aimer une personne en sachant que je peux mourir du jour au lendemain. Je ne veux plus que personne ne souffre encore par ma faute et encore moins celui que j'aime. Je ne veux pas non plus retomber sur un homme qui me frappe, mais je ne pense pas que Ryan est capable de faire ça. Je sais que si je racontais ça à Adixia, elle me pousserait littéralement dans ses bras. Elle me dirait d'arrêter de penser à des choses comme cela et qu'il faudrait que je vive ma vie à fond. Elle me dirait que l'amour est le remède à tous, mais j'aurais du mal à la croire. « Tu as tellement raison dans ce que tu as dit Ryan. » Je lui adressais encore une fois un sourire qui voulait en dire long.

« Tu sais le temps fait les choses, même si dans ton cœur, il est toujours là et qu'il te surveille et veille sur toi. Jamais je ne pourrais oublier mon père et les moments que nous avons passés ensemble. Mais je me dois d'être heureuse et de vivre pour lui, je sais que s'il nous voyait pleurer à chaque fois, il ne serait pas fier de nous. Alors que maintenant, je sais au fond de moi qu'il a trouvé la paix et qu'il est heureux de nous voir ainsi. Mon père était pour moi mon héros, j'ai toujours voulu lui ressembler et j'essaye, mais sans lui, c'est tellement dur. » Une larme venait de s'échapper de mon oeil et coule lentement sur ma joue. Il me manquait terriblement, j'avais encore envie de le prendre dans mes bras, de le voir sourire. J'ai tellement envie qu'il soit là près de moi à me rassurer et me dire fonce ma fille, Ryan est faite pour toi. C'est un jeune homme respectueux et qui peut t'apporter beaucoup ma fille. Oh mon dieu papa tu me manques tellement, pourquoi la vie t'a arraché à notre famille aussi vite, la vie est tellement injuste. Plusieurs larmes coulaient le long de ma joue et j'avais honte de pleurer comme ça. « Je suis désolé Ryan de pleurer comme ça, je me sens un peu bette. Et non, je n'ai pas 24 ans, j'ai 20 ans. » Je lui adresse un autre sourire en essayant d'essuyer mes larmes. Je devais faire peur à voir, j'espérais que mon maquillage n'est pas couler et que je ne ressemble pas à un raton laveur.

Oh non je la faisais pleurer, parler de son père lui faisait remémorer beaucoup trop de souvenir douloureux je n'aurais certainement jamais dû aborder ce genre de sujet, quel maladroit. Je ne pu retenir mon geste à ce moment, ce qu'il met passer par la tête? Très bonne question, le fait est que ma main se dirigeait en direction de son visage comme aux ralentis mon doigt finit par se poser sur sa joue afin d'y récupérer une larme ruisselant lentement en direction de son menton. Ma main finit par atterrir sous son menton afin de le relever je pouvais voir dans ses yeux toute la tristesse du moment qu'elle pouvait ressentir.

- Je suis désolé.

C'est tout ce qui put sortir de ma bouche à cet instant. Je finis par lâcher son menton avant de changer de conversation l'air un peu gêner je dois bien le dire.

- 20 ans et bien tu l'es fais absolument pas. Tu fais plus que ton âge.

J'émis un léger rire avant de reprendre.

- Désolé je sais que ça ne doit pas être un compliment à tes yeux, parler de leur âge aux dames n'est pas très polie.

Mon père m'avait toujours appris à ne surtout pas parler de l'âge aux femmes soi-disant parce qu'elles ont souvent tendance à se vexer à propos de ce sujet. Il est vrai que les femmes n'aiment pas vieillir. Je revenais à mon centre d'intérêt préférer en ce moment; Arizona. Je ne pouvais pas attendre plus longtemps il fallait que je tente ma chance maintenant ou sinon je ne pourrais jamais l'avoir à mes côtés. Je prenais donc sa main doucement pour l'arrêter dans ça lancer et me mettais face à elle, la regardant profondément dans les yeux.

- Arizona; je sais que l'on ne se connaît que depuis à peine 1h tout au plus et je sais qu'il est complètement inapproprié de faire ce que je vais faire mais, je ne veux surtout pas risquer de ne plus te revoir après ce soir alors voilà. Accepterais-tu que l'on se revoie, au plus vite ou quand tu veux?

J'en perdais mes mots c'est vous dire son regard charbonneux, ses yeux noisette tout me déstabilisait et je venais de lâcher le morceau, je lui faisais clairement comprendre que je ne pouvais déjà plus me passer d'elle. Vous croyez au grand amour? Car moi à cet instant j'ai envie d'y croire vraiment.

Voilà un de mes défauts, je suis très sensible, je pleure à chaque fois que je regarde un film d'amour triste. Je n'aimais pas pleurer quand il y avait quelqu'un à côté de moi, mais c'était plus fort que moi, des images et des moments de bonheur avec mon père son revenu frapper mon esprit. Je savais très bien que j'étais en train de mettre Ryan dans l'embarras. Mais je n'avais certainement pas prévu ce qui allait se passer après, sa douce main vient se poser sur mon visage. Je n'ai pas pu m'empêcher de pencher ma tête vers sa main, c'était comme un réflexe. De ses doux doigts, il vient arrêter la larme qui continuait sa course sur ma joue. Puis sa main vient atterrir sous mon menton, il relevait ma tête et je plonge mes yeux chocolat dans les siens. J'aurais voulu que ce moment ne s'arrête jamais. « Ce n'est pas grave Ryan, tu ne dois pas être désolé pour ça, ce n'est rien. » Le moment que je redoutais était arrivé, il avait enlevé sa main de mon visage et avait changé de conversation. Je savais très bien qu'il était gêné après ce qu'il vient de faire, mais il ne devait pas. J'avais vraiment l'impression de connaitre Ryan depuis tellement longtemps, mais en réalité, cela faisait simplement plus d'une heure que nous nous sommes rencontrés.

« Je sais que je fais plus que mon âge, on me le dit souvent, mais ça ne me dérange absolument pas de faire plus. » J'écoutais ça douce voix et la phrase qu'il venait de me dire me fit rire. « Pour moi, ça n'a pas d'importance, je ne vois pas pourquoi je cacherais mon âge à quelqu'un, vieillir est une belle chose, je trouve. » J'aimerais tellement pouvoir arriver à vieillir à côté de celui que j'aime, mais je sais que je n'aurais sans doute pas cette chance. La vie est parfois tellement injuste, j'ai déjà perdu mon père et maintenant, c'est moi qui meurs à petit feu. Je m'étais promis de ne plus tomber amoureuse d'un homme et voilà que je développe des sentiments pour un homme que je connais à peine. Je sais aussi que si je laisse ma chance passer, je n'aurai peut-être pas l'occasion de connaitre l'amour le vrai. Je ne pardonnerais jamais d'avoir laissé passer cette occasion et de voir Ryan avec une autre. La voix et les paroles de Ryan me firent sortir de mes penser. Je ne savais plus trop si j'avais réellement entendu ce que Ryan venait de me dire ou alors je venais de rêver. Un grand sourire se dessine sur mon visage, je le regarde une nouvelle fois dans les yeux. « C'est avec grand plaisir que j'accepte de te revoir Ryan, même si nous n'avons passé qu'une heure ensemble. J'ai comme l'impression que nous nous connaissons depuis toujours et que nous nous sommes pas rencontré pour rien. »

Vieillir est une belle chose, je me repassais sans arrêt cette phrase dans ma tête. Quand on est jeune on veut toujours faire plus que son âge aller savoir pourquoi, peut-être pour que les adultes nous prennent pour des personnes responsables. Le fait est qu'arriver à un certain âge on aimerait juste que le temps s'arrête, on aimerait pouvoir tout arrêter et juste vivre le moment présent sans se soucier de sa fin. Aujourd'hui j'aimerais retourner à mes jeunes années, revivre le lycée et pourquoi pas le collège aussi, trainer avec ma bande copains allé au cinéma avec mes amis et ne surtout pas me soucier de savoir quand je vais mourir. Pourquoi ne sommes-nous pas immortels, pourquoi ne pouvons-nous pas juste vivre pleinement notre vie. Arizona n'a pas tort c'est beau de vieillir mais, il y a beaucoup plus d'inconvénients. Bref je me perdais dans mes songes et Arizona et moi continuions d'avancer le long de cette plage. J'avais gardé ce silence pendant un moment avant de me rendre compte de sa réponse positive pour me revoir je souriais béatement à l'idée de pouvoir la revoir. Je pense comme elle, nous ne nous sommes pas rencontré pour rien tout est programmé chaque détail de notre vie est écrit quelque part. D'après moi il y a une personne dans ce monde, un esprit ou peu importe ce que sait, grâce à cette personne toute destinée est suivis, s'il faut mourir on meurt, s'il faut rencontrer son âme soeur, on la rencontre, si l'on doit finir ruiner et seul, on le devient. Et je crois que ma destinée était de rencontrer Arizona, de tomber fou amoureux d'elle et de ne plus vouloir m'en éloigner. C'est fou je suis fou oh oui fou d'amour pour cette jeune femme magnifique en passant. Bon il faut vraiment que j'arrête de me parler à moi-même. Je reprenais une grande respiration afin de m'adresser à la femme qui se tenais à mes côtés.

- Je le pense aussi oui, tu voudrais que l'on se revoit quand? En dehors de mon boulot je suis libre.

Je me voyais bien l'emmener avec moi faire un jogging mais, je ne pense pas que ce soit un lieu approprié pour dirons nous, nous rapprochés. Elle m'a l'air pourtant bien sportif, plutôt élancé mais, sans trop je suis persuadé que nous pourrions bien nous amuser à courir ensemble.

Ryan devait surement se poser des questions, je venais de dire que vieillir était une belle chose. Quel genre de personne de mon âge dit ça ? Surement pas grand monde, ou alors ils sont eux aussi très proches de la mort comme moi, je le suis. Je n'ai pas peur de mourir non-bien au contraire, la mort est une délivrance à la souffrance. J'ai juste peur de ne pas connaitre l'amour de quelqu'un ou de ne jamais être mère. J'ai tellement envie de sentir ce si petit être à l'intérieur de moi, je veux le sentir vivre et je veux le voir grandir. Je veux connaitre le bonheur d'être mère un jour, c'est tout ce que je rêve avec un mari qui m'aime. Je n'ai certainement pas envie qu'on m'annonce qu'il me reste quelques mois à vivre, je veux vivre ma vie à fond malgré la maladie qui me tue de l'intérieur. Mais je ne sais pas si je vais avoir le courage de dire à Ryan ce qui justement me tue de l'intérieur. Il voudrait surement ne plus jamais me revoir et me fuir très loin comme la peste, car comme la plupart, il ne voudrait pas me voir mourir. Alors que la il ne sait rien et il n'a qu'une envie, me revoir le plus vite possible. Maintenant qu'au fond de moi, j'ai des sentiments pour ce garçon qui est encore presque inconnu pour moi. J'ai peur de l'aimer, je ne veux pas qu'il souffre à cause de moi et je sais que si je me permets de tomber amoureuse de lui, je finirai par lui faire du mal. « Quand tu veux, je suis libre tous les jours à partir de 17 h. Le weed end je suis libre comme l'air. » Un sourire, c'était dessiné sur mon visage à ce moment-là. Enfaîte j'avais hâte d'être à notre prochain rendez-vous, j'avais envie de voir ce qu'il me réserverait pour notre prochaine sortie. À l'intérieur de moi, j'étais tellement contente, car j'avais vraiment envie de le revoir.

Je ne savais pas encore s'il était romantique comme toute femme pouvait espérer. J'avais tellement envie de le connaitre encore plus, pour voir comment il est vraiment. Je ne pouvais pas m'arrêter de le regarder encore et encore dans les yeux. Je sentais qu'on allait se quitter bientôt et je n'avais aucune envie qu'il parte, je voulais qu'il reste ici avec moi sur cette plage.