Un barbecue entre amis, quelle étrange idée. Déjà avoir des amis était bien là une grosse plaisanterie. C’était un bien grand mot ; l’on emploi l’amitié à n’importe quelle sauce. Au point que ça puisse en perdre tout son sens. Je n’aimais véritablement personne dans cette ville ; si ce n’était cette gamine atteinte d’une pathologie cardiaque. Qu’importe ; étant donné mes talents en cuisine ; j’ai songé plus sage alors faire un gallot d’essaie avant d’éviter d’être clairement humilier le lendemain. De casser le barbecue si nécessaire et avoir une excuse valable pour commander des pizzas. La première étape consistait à l’allumer. Chose que je fis. Je pensais m’en sortir pas trop mal. Tout bascula quant mon téléphone sonna et que je décidais d’abandonner le brasier sur sa terrasse. Loin d’imaginer que mes voisins furent victime d’intoxication grâce à moi ou plutôt à cause ; je pensais devenir le roi du barbecue un bref instant. Alors que je tenais le téléphone avec mon épaule calé contre mon oreille ; mes mains étaient occupées à sortir la vaisselle. Quelqu’un frappe à la porte ; je m’approchais doucement assez ronchon. Pourquoi les gens viennent m’importuner à midi… Aucun respect, Aucun ! Ne me dérangeant pas pour continuer la conversation en ouvrant la porte « Oui maman, je fais à manger je ne vois pas ce qu’il y a d’aussi extraordinaire là dedans… Oui bien sur, viens quand tu veux c’est adapté pour les fauteuils roulant… » Je découvris un air de mécontentement sur un visage qui frôlait la perfection. Je n’écoutais pas alors la réponse de ma pauvre mère qui me fit remarquer que j'étais un danger publique même en épluchant des légumes. Mes yeux bleus fixaient un instant ce beau perturbateur avant de revenir sur terre.

« Euh… M’man… Je te rappelle… Hein ? Mais non voyons, j’n’ai pas foutu le feu… Bon à tout de suite. » Je n’avais pas idée à quel point je venais de tendre le bâton pour me faire battre. Et ouais, à quarante ans je téléphone encore à ma mère et j’n’ai pas honte. Je l’aime et si vous la connaissiez un minimum vous comprendriez pourquoi. Elle était douce, parfaite. Le seul défaut de ma mère ? Etre paralysé peut-être… Ouais ; mas ça ne changeait rien à sa belle âme. Mon père ne s’occupe pas d’elle ; cela me faire de la peine. Je songe sérieusement à la faire venir ici ; mais j’avoue que je suis assez habitué à coucher avec n’importe qui et je me passe des commentaires de ma pauvre mère. Puis je sais pertinemment qu’elle ne voudra quitter mon père même si je suis persuadé qu’il la trompe avec sa secrétaire… Bref. Je raccrochais ; là n’était pas le sujet du jour. « Oui ? C’est pour quoi ? » Demandais je avec un sourire forcé sur les lèvres ; j'essayais d’être poli ; je ne connaissais pas ce type et lui laissait une chance d’avoir une bonne excuse pour le déranger. Soit dit en passant j’espérais qu’il n’était pas venu pour me casser le nez, je n’avais pas encore eu le temps de publier le premier numéro du magazine ça la foutrait mal. Je ne suis clairement pas présentable ; ce bermuda et les cheveux en bordel j’ai clairement l’allure d’un vacancier. C’était peu dire qu’on menait la belle vie ici….